Les définitions suivantes proviennent de l'Office français de l'intégrité scientifique.
L’intégrité scientifique, l’éthique de la recherche et la déontologie des métiers de la recherche peuvent être distinguées en fonction des systèmes institutionnels dont elles relèvent.
En France, l’intégrité scientifique est désormais définie dans le code de la recherche (article L. 211-2) comme l’ensemble des règles et des valeurs qui doivent régir les activités de recherche pour en garantir le caractère honnête et rigoureux.
Les principes essentiels de l'intégrité scientifiques sont :
- La fiabilité dans la conception, la méthodologie, l’analyse et l’utilisation des ressources.
- Le respect envers les collègues, les participants à la recherche, la société, les écosystèmes, l’héritage culturel et l’environnement.
- L’honnêteté dans l’élaboration, la réalisation, l’évaluation et la diffusion de la recherche, d’une manière transparente, juste, complète et objective.
- La responsabilité pour les activités de recherche, de l’idée à la publication, leur gestion et leur organisation, pour la formation, la supervision et le mentorat, et pour les implications plus générales de la recherche.
Les principaux manquements à l'intégrité scientifique sont :
- Les fraudes scientifiques génériques, qualifiées de graves et intentionnelles car elles faussent les résultats de l’enquête scientifique : il s’agit de ce qui est communément désigné par l’acronyme FFP pour fabrication de données, falsification de données, plagiat ;
- Les pratiques questionnables de recherche (QRP en anglais pour Questionable Research Practices) : dans cette « zone grise », les pratiques inappropriées, qui nuisent à la fiabilité des résultats de l’enquête scientifique et/ou au bon fonctionnement des communautés de recherche, peuvent concerner les données (archivage ou gestion déficient, rétention, omission ou sélection, traitements statistiques problématiques, embellissement des images…) , les publications (signatures abusives, segmentation de publications ou “salami slicing”, auto-plagiat…), les interactions avec d’autres chercheurs (peer-reviewing biaisé, déficit d’encadrement…), etc.